Obligation de tenir les chiens en laisse durant la période de couvaison et de mise bas

Les plantes ne sont pas les seules à revivre au printemps, les animaux sauvages sont également occupés à élever leurs petits. Il est donc d’autant plus important que nous respections l’obligation de tenir les chiens en laisse pendant la saison de couvaison et de mise bas. Désobéir à la loi peut être non seulement coûteux, mais aussi dangereux.

Faits concernant les incidents de chasse

Nos chiens portent en eux les gènes du loup et la chasse est chez eux un instinct, plus ou moins prononcé chez chaque chien. Le fait est qu’en 2018, 523 chevreuils, 5 cerfs, 7 chamois, 5 sangliers, 3 blaireaux, 3 lièvres bruns et 27 renards roux ont été tués par des chiens domestiques suisses. La comparaison avec les humains est hors de propos, mais il est tout de même interdit de laisser les chiens braconner. Le nombre d’oiseaux et de rongeurs tués n’est malheureusement pas recensé statistiquement, mais il est évident que les chiens jouent là aussi un rôle. C’est pourquoi la diversité des espèces et le nombre d’oiseaux nichant sur le sol en Suisse est en déclin.

Les oiseaux qui nichent sur le sol sont particulièrement menacés car ils construisent leurs nids dans les hautes herbes pour se protéger des prédateurs et sont souvent dérangés, voire tués, par les chiens. Il est donc particulièrement important de tenir votre chien en laisse et de lui apprendre à rester sur le chemin, non seulement par égard pour les fermiers mais aussi pour les animaux. Les cerfs déposent également leurs faons dans les hautes herbes à la lisière de la forêt et comme les petits ne peuvent pas s’échapper, ils sont sans défenses contre les menaces de leur environnement.

Lois et règlements

Les animaux sont particulièrement affaiblis au printemps, après les longs mois d’hiver. En outre, les jeunes animaux sont des proies faciles pour les chiens de chasse pendant la saison de couvaison et de mise bas. Même si les chiens ne mordent pas, les animaux sont exposés à un stress énorme pendant la poursuite et peuvent succomber à un arrêt cardiaque. Par ailleurs, il y a le risque qu’une fausse couche se produise pendant la chasse ou que les animaux sauvages (éventuellement aussi le chien) se heurtent à une clôture électrique ou à toute autre chose sur le chemin. Si l’animal sauvage est mordu par un chien, il y a de grande chance pour qu’il meurt d’une mort lente et douloureuse.

La loi suisse stipule « qu’un chien doit être élevé, gardé et dressé de manière à avoir un caractère équilibré, à être bien socialisé et à ne pas être agressif envers les personnes ou les autres animaux. Le règlement sur la protection des animaux oblige donc expressément les détenteurs et les dresseurs de chiens à faire tout leur possible pour que les chiens dont ils ont la charge ne mettent pas en danger les personnes ou les animaux ».

Obligation générale en Suisse de tenir les chiens en laisse

Selon l’article 4 de la réglementation suisse sur les chiens, une obligation générale de tenir les chiens en laisse s’applique à tous les cantons dans les lieux publics de début mai à fin juin. Les autorités accordent une grande importance à ce que les chiens qui peuvent être utilisés pour le braconnage ou la chasse restent sous le contrôle constant de leur propriétaire et soient tenus en laisse si nécessaire.

Toutefois, chacun des 26 cantons suisses a la possibilité de décider lui-même des lois qui déterminent si et quand les chiens doivent être tenus en laisse. Cela explique que la situation juridique soit très confuse compte tenu de la grande mobilité des propriétaires de chiens. En outre, l’application des réglementations varie également beaucoup d’un canton à l’autre. Vous trouverez ci-après un aperçu des différentes réglementations des cantons en ce qui concerne la période de la couvaison et de la mise bas :

Réglementation en Suisse concernant la laisse du chien

En Suisse, impossible de contourner l’obligation de tenir le chien en laisse, mais comme les lois sont axées sur le bien-être des animaux sauvages, le type et la longueur de la laisse n’ont pas d’importance. Les laisses sangle ou les laisses Flexi sont autorisées à condition que le propriétaire du chien puisse maintenir et contrôler le chien. Ainsi, vous pouvez toujours laisser au chien une certaine liberté de mouvement malgré la contrainte de la laisse. Lorsque vous utilisez la laisse sangle ou la laisse Flexi, veuillez tenir compte du bien-être du chien. Ne jamais attacher les laisses à un collier. Utilisez plutôt un harnais adapté pour protéger la colonne cervicale de votre chien en cas de traction soudaine.

Adaptez votre rythme à celui du chien pendant les promenades pour lui laisser le temps d’explorer les alentours. Faites des pauses, laissez-le renifler et voir ce qui l’intéresse. C’est aussi l’occasion pour vous de découvrir le monde de plantes, des champignons et des insectes. Agrémentez la promenade de petits exercices ou de jeux pour la rendre passionnante.

D’ailleurs, cela vaut la peine d’observer le chien de près. Si vous le voyez tendre le nez en l’air et former avec son corps une flèche de repérage symbolique, c’est qu’il a repéré un animal sauvage ou du moins la trace de son passage. Félicitez votre chien tant qu’il n’a pas l’air de vouloir se mettre en chasse, restez calme et tenez la laisse fermement si nécessaire.

Avertissement, amende et renvoi – Que se passe-t-il en cas de violation de l’obligation de tenir les chiens en laisse ?

En Suisse, le non-respect de l’obligation réglementaire de tenir un chien en laisse est une infraction pénale punie par une amende. Peu importe que le chien soit en train de braconner ou de chasser. Si le chien mord des animaux sauvages, le propriétaire du chien devra les dédommager.

La manière dont les chiens braconniers sont traités varie d’un canton à l’autre. Chaque canton décide lui-même s’il autorise les gardes-chasse, les gardes-frontières ou la police à tirer sur les chiens braconniers – éventuellement sans avertissement. Dans le canton de Zurich, par exemple, les chiens qui sont pris à plusieurs reprises en train de braconner peuvent être abattus par un cheptelier ou une autre personne autorisée. Le propriétaire du chien doit être averti par écrit au préalable. La situation est similaire dans les cantons d’Argovie, Bâle-Campagne, Fribourg, Nidwald, Obwald, Schaffhouse, Schwytz, Saint-Gall, Thurgovie et Uri. Dans les cantons d’Appenzell Rhodes-Extérieures et Rhodes-Intérieures, Bâle-Ville, Glaris, Grisons, Jura, Lucerne, Neuchâtel, Valais, Vaud et Zoug, aucun avertissement n’est nécessaire. Toutefois, dans certains de ces cantons, une tentative de capture du chien est nécessaire au préalable.

Qu’entend-on par braconnage ?

Si le comportement du chien vise à pister un animal sauvage, on parle déjà de “braconnage”. Il suffit que le chien se mette à la poursuite de l’animal sauvage, sans nécessairement le capturer ou le blesser. Car la poursuite peut à elle seule causer d’immenses dégâts. Le chien ne peut toutefois être tué que lorsque toutes les autres possibilités (par exemple, la capture) sont épuisées. En outre, le garde-chasse doit vérifier que le propriétaire se trouve à proximité immédiate et qu’il puisse intervenir et agir sur le chien.

En théorie, le propriétaire du chien peut déjà être condamné à une amende si le chien quitte le chemin forestier pour s’amuser. Dans la plupart des cas, cependant, les autorités chargées de la protection de la chasse se contentent de lui donner un avertissement. Si, toutefois, il est constaté à plusieurs reprises que le propriétaire du chien enfreint le règlement, il peut être dénoncé pour cruauté négligente envers les animaux dans certaines circonstances. L’infraction peut être punie, conformément à la loi fédérale sur la chasse, d’une amende pouvant aller jusqu’à 20 000 CHF. En plus de cela, dans certaines circonstances, les dommages causés ainsi que les frais de justice engendrés peuvent également être à la charge du détenteur du chien.

Si un incident de morsure se produit, les détenteurs de chiens sont tenus, en vertu de la loi sur la protection des animaux, de le signaler aux autorités de la chasse afin que l’animal puisse être recherché et que sa souffrance soit évitée. Ceux qui ne respectent pas cette obligation peuvent également être poursuivis.

Reconnaître à temps le comportement de chasse du chien

La chasse est composée de différentes séquences comportementales. Plus tôt vous reconnaîtrez le comportement de chasse du chien, plus tôt vous pourrez réagir et empêcher le chien de chasser. Il s’agit d’un comportement d’auto-récompense qui s’intensifie de plus en plus si vous n’intervenez pas à temps.

Si l’on reconnaît la séquence 1 ou 2 et que l’on arrive à attirer l’attention sur soi par une récompense positive, le chien pourra se livrer à certains de ses instincts naturels sans nuire à la faune. Si vous souhaitez proposer au chien des séquences de chasse plus guidées, vous pouvez pratiquer le “chercher et apporter “, un jeu qui renforcera votre lien et embellira la routine. En cas d’urgence, ce jeu peut également servir à interrompre le chien pendant une séquence de chasse.

Séquences individuelles de chasse :

  1. Comportement de recherche et d’orientation : Renifler, écouter, regarder. Chacune de ces actions peut déclencher la chasse. En règle générale, le chien peut facilement être distrait à ce stade.
  2. Fixer : Les oreilles sont dirigées vers l’avant, les yeux fixés en avant, les muscles tendus, le chien se fige. Dans cette phase, le chien a généralement déjà localisé la proie et la distraction est donc déjà difficile.
  3. S’approcher sans bruit : Le chien se faufile en silence, très tendu et concentré. Le rappel est très difficile
  4. Pourchasser : Le chien fait bondir la proie ou lui court après. A ce stade, l’environnement est à peine perceptible pour le chien et le rappel est très difficile.
  5. Saisir : Attraper la proie avec la bouche, voire avec tout le corps. Ici aussi, le rappel du chien est très difficile.
  6. Tuer : Le rappel est difficile, voire impossible.
  7. Emporter : La proie est emmenée dans un endroit sûr et calme.
  8. Dévorer

Certaines phases de cette chaîne d’actions sont accentuées ou minimisées chez les chiens de race grâce à l’élevage. La recherche, par exemple, est favorisée chez les chiens leveurs, tandis que la fixation, la traque et la poursuite sont des points essentiels de l’élevage des chiens-bergers.

Sources :

  • Schweizer Hunde Magazin 3/20, S. 16-19, Autor Anna Hitz
  • https://www.hundeherz.ch/
  • Adobe Stock

Laisser un commentaire

Genre